J’hais ma vie,
Dans ma famille, les seules personnes que j’aurais aimé rencontrer
Se sont fait arracher la vie.

C’est avec le temps
Que la réalité frappe

Quand j’étais petit
Je voulais faire plein de choses.
Comme devenir joueur de basket
Mais ma grandeur m’en empêche
Quand j’étais plus jeune
Je me faisais intimider
Maintenant
C’est la réalité qui me fait le plus paniquer
Et l’école n’a pas aidé
Elle fait plus stresser
Pas pour les notes mais pour paraître tough.

Quand des personnes me parlent de tout ce dont elles doivent se soucier
J’ai juste le goût de leur dire
fuck you, arrête d’essayer de paraitre tough
Plus fort, plus gros, solide.
Sois donc juste ce que t’es pour vrai.

Je te le dis, des fois j’aimerais mourir
Mais c’est l’amour qui me fait sourire
Et mes amis qui me font rire
Ma famille qui me fait réussir
Et les compliments qui me font grandir.
Pour moi, la place que je prends dans la vie des gens
C’est la place qui me fait plaisir.

Dans ma vie, j’ai toujours trouvé un moyen de réaliser mes désirs.
Cacher mes émotions n’a jamais été une partie de plaisir

Pour moi c’est une manière de survivre
Car sinon, je tombe dans le néant à réfléchir
À comment je pourrais achever mon esprit
Pour arrêter d’être mal pris
Entre la vie et la mort

Prêt à tout pour m’épuiser et laisser aucune trace de réussite 
Mais j’ai pas fini, je rêve encore.
Pis toi, rêves-tu?
À quoi?

- Felix Miousse



Extrait du livre L’art des fous

Ceci est de la littérature brute, non filtrée, extraite le plus souvent en première pression, à chaud. Pas toujours loin de la crise. Les textes sont authentiques, originaux et servis tels que reçus. Ils témoignent de la réalité intime des auteurs, qui ont entre 9 et 35 ans. Pour plusieurs, c’est une première expérience d’écriture qu’ils ont choisi de faire partager. Pour d’autres, c’est leurs failles intérieures et leurs doutes qu’ils exposent, alors même qu’ils les découvrent.

Le Carrefour Jeunesse Emploi Avignon Bonaventure a choisi de donner pleine liberté de parole aux jeunes, afin de leur permettre d’exprimer, dans leurs mots, ce qu’ils vivent, et comment ils vont. Ceci suppose quelques entorses aux convenances et à la linguistique. C’est un choix conscient.

Le résultat a le mérite d’être vrai. La santé mentale est un tabou social. Pourtant, tout le monde en a une. Chacun a droit à sa manière d’en parler. Prenez soin de la vôtre et de celle de vos proches.

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