Le slam, c’est comme une arme qui a son charme. 
Mais qui aussi enflamme mon âme.

Dans tout ce vacarme
J’ai des pleurs qui s’acharnent
Qui dramatisent ce drame
La tendance du slam qui est devenu haut de gamme

Le slam, c’est comme une arme qui a son charme
Mais qui aussi désarme mon âme

Dans ce monde rasé par des lames
Jusqu’à même être réduit de kilogramme à milligramme
Comme une trame qui s’exclame
Ou même…
Une anagramme du mot « Larme »

Le slam, c’est comme une arme qui a son charme.
Mais qui aussi transforme mon âme.

Je suis celui qui s’exclame, comme un pictogramme
Même si moi, je ne suis pas toujours sage comme une image
Par contre, je suis celui qui se proclame être comme un message, sans rage,
Et qui s’engage à ne pas déraper dans les virages.

Alors dégage, mon décollage est imminent!

Et finalement, je décolle et entre temps
J’attends le parfait moment.

À présent, je suis conscient.

Qu’il ne faut pas être seulement quelqu’un de différent pour être intéressant.
On peut juste être vivant.
Et connaissant les gens se trouvant, juste là, devant
Il y en a sûrement, assurément, qui se trouvent drôles en me regardant
Qui s’amusent en se moquant.

Laissez-moi vous dire quelque chose personnellement

Même si je ne suis qu’un simple étudiant, j’ai du cran.

Et aussi plusieurs autres choses que j’aimerais dire maintenant!

Mais malheureusement,

Je dois vous laisser,

Il est temps.

- Willyam Boileau

Extrait du livre L’art des fous

Ceci est de la littérature brute, non filtrée, extraite le plus souvent en première pression, à chaud. Pas toujours loin de la crise. Les textes sont authentiques, originaux et servis tels que reçus. Ils témoignent de la réalité intime des auteurs, qui ont entre 9 et 35 ans. Pour plusieurs, c’est une première expérience d’écriture qu’ils ont choisi de faire partager. Pour d’autres, c’est leurs failles intérieures et leurs doutes qu’ils exposent, alors même qu’ils les découvrent.

Le Carrefour Jeunesse Emploi Avignon Bonaventure a choisi de donner pleine liberté de parole aux jeunes, afin de leur permettre d’exprimer, dans leurs mots, ce qu’ils vivent, et comment ils vont. Ceci suppose quelques entorses aux convenances et à la linguistique. C’est un choix conscient.

Le résultat a le mérite d’être vrai. La santé mentale est un tabou social. Pourtant, tout le monde en a une. Chacun a droit à sa manière d’en parler. Prenez soin de la vôtre et de celle de vos proches.

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