Dossier Santé mentale 

L’objectif d’Humain Avant Tout est de réduire les tabous entourant la santé mentale, briser l’isolement, redonner espoir et inciter les gens à demander de l’aide. L’organisme diffuse des témoignages de personnes qui vivent ou qui ont déjà vécu des troubles psychologiques diagnostiqués ou non. Voici celui d’Arianne.

Mon frère Hugo s’est enlevé la vie à 18 ans, en 2018. En apparence, il avait l’air de bien aller. Mais il a toujours été du genre indépendant et il ne partageait pas ses émotions. On a su par après qu’il vivait une période difficile, mais il avait gardé ça en dedans. À l’hôpital, quand j’ai réalisé qu’il n’était plus là, je me suis écroulée…À ce moment-là, ma famille et moi, on a pu consulter une travailleuse sociale. On s’est tous culpabilisés, on voulait comprendre, trouver des réponses, mais on ne peut pas revenir en arrière…J’ai vécu une douleur indescriptible. Ça s’atténue avec le temps, même si encore aujourd’hui, j’ai de la peine et je réalise que ce témoignage sera un très petit aperçu de ce que j’ai réellement vécu ces dernières années. Il y a tellement de gens qui ont été là pour nous dans cette épreuve-là, on a été bien entourés.

J’ai consulté une acupunctrice et une psychologue pendant deux ans qui m’ont aidée à vivre mon deuil. Au début, j’avais des symptômes de choc post-traumatique. Je faisais des cauchemars et j’avais des flashbacks. À un moment donné, ma psychologue voyait que je n’allais vraiment pas bien. Je pleurais constamment. Je trouvais ça frustrant, parce que j’essayais de recommencer le travail, le cégep et mon sport, mais je n’étais pas capable. Elle m’a fait réaliser que tout ça, c’était trop, et qu’il fallait que je prenne soin de moi. J’ai beaucoup appris sur moi-même dans ce processus. À travers le deuil, je me suis rapprochée de ma famille et des amis de mon frère.

Chaque année, depuis son décès, on va en ski une journée à Mont-Tremblant en son honneur. Tous les jours, je pense à mon frère…Depuis que je suis jeune, je sais que je veux travailler en relation d’aide et quand j’ai eu le support de la travailleuse sociale à l’hôpital, je me suis dit que je voulais devenir comme elle. J’étudie présentement en travail social à l’université et je vais bientôt graduer. J’ai des troubles d’apprentissage, ça n’a pas toujours été facile, mais je suis fière de continuer à vivre en l’honneur de mon frère.

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Ressources sur le suicide

  • Québec: 1-866-APPELLE (277-3553). Les CLSC peuvent aussi vous aider.
  • Canada: Service de prévention du suicide du Canada 833-456-4566
  • France Infosuicide 01 45 39 40 00 SOS Suicide: 0 825 120 364 SOS Amitié: 0 820 066 056
  • BelgiqueCentre de prévention du suicide 0800 32 123.
  • Suisse: Stop Suicide
  • Portugal: (+351) 225 50 60 70

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Guide d’intervention de crise auprès de personnes suicidaires

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Par la poste: Reflet de Société 4260 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X6.

Maintenant disponible en anglais: Quebec Suicide Prevention Handbook.

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